A Marie Guérin.
Aux Buissonnets Samedi 26 Juin 1886
Ma chère petite Marie, je te remercie bien d'avoir été assez gentille pour ne pas m'en vouloir de ne pas t'avoir écrit, aussi je me dépêche bien vite de répondre à ta gentille petite lettre, tu ne peux pas t'imaginer combien elle m'a fait de plaisir. Je suis bien contente que tu ailles mieux et que tu t'amuses beaucoup. Je ne connais pas de nouveau à Lisieux que je puisse t'appendre je sais seulement que nous allons tous bien.
Tu m as demandé dans ta lettre de te donner des nouvelles de Madame Papinot; elle va très bien et s'informe souvent de ta santé, pour les leçons elles marchent toujours très bien elles sont augmentées depuis quelques temps c'est pourquoi je n'ai pas pu t'écrire Dimanche. Je suis bien contente car demain je serai en blanc pour la procession Marie m'a essayé mes affaires et elles me vont très bien. Ma chère petite Marie je te charge d'embrasser bien fort pour moi ma bonne tante et ma petite Jeanne chérie Aurevoir ma petite cousine chérie excuse moi si ma lettre est mal faite et mal écrite c'est par ce que je me suis beaucoup dépêchée et je n'ai pas eu le temps de faire un brouillon. Céline me charge de bien t'embrasser ainsi que Jeanne et ma tante; je n'ai pas encore fait ta commission à Pauline mais je vais lui faire cet après midi. Ta petite cousine qui t'aime de tout son coeur
Thérèse